L’interview de Léa, en Chine
Léa, étudiante, 20 ans, originaire de Chartres, est partie en échange universitaire pour un an, à Chengdu, en Chine. Elle nous raconte sa vie là bas.
Où est-ce ?
Vous avez bien trouvé le continent (Asie), mais la photo de donnant pas beaucoup de détails, le pays était plus dur à trouver.
Il s’agit d’un pont qui se trouve dans le grand bouddha de Leshan. Cette statue monumentale de Bouddha, taillée dans la falaise se trouve sur la rive est de la rivière Min dans la région du mont Emei, au Sichuan (en Chine, en Asie).
Découvrez son interview
Présentez-vous
Présentez-vous
Je m’appelle Léa, j’ai 20 ans. Mes parents habitent en Eure-et-Loir (Chartres), mais j’ai vécu un an à Montpellier avant de partir, dans le cadre des mes études. Je suis en année de Master 1 dans l’école de commerce Sup de Co Montpellier. Pendant mon temps libre, j’aime écouter de la musique, faire du sport ; je passe beaucoup de temps sur internet. J’aime voyager, rencontrer des nouveaux gens, apprendre de nouvelles choses.
Vous et les blogs/sites
Voici l’adresse de mon blog : http://bonsbaisersdechine.wordpress.com.
Je fais un blog pour plusieurs raisons. La première est qu’il permet à ma famille et mes amis de me suivre, et de voyager un peu avec moi. La deuxième raison est que, ayant moi-même consulté des dizaines de blogs d’expatriés avant de partir, mais aussi avant de faire mon choix de destination, je me dis que si je peux être utile à des gens qui cherchent des informations, et éventuellement leur donner envie de venir visiter ou s’installer en Chine, tant mieux ! Au niveau des apports personnels… Je pense que je peux dire que ça m’amuse ! J’adore écrire et raconter, je me suis aussi fait offrir un super appareil photo pour l’occasion, alors je prends plaisir à rendre mes articles agréables à lire et à regarder. Et puis quand je vois les visites qui explosent, ma satisfaction personnelle est au max.
Où vivez-vous actuellement ?
Je vis en Chine, à Chengdu, dans la province du Sichuan. La province du Sichuan est située à la frontière du Tibet, à l’Ouest. Je suis en échange universitaire pour un an, à la Sichuan University, à Chengdu, donc. C’est la première fois que je vis à l’étranger.
Où viviez vous en France
L’année dernière, je vivais à Montpellier, seule, dans un studio en centre ville. Je sortais beaucoup ; mon emploi du temps de la semaine était un peu plus chargé parce que mon école en France est plus exigeante que mon université en Chine.
Pour quelles raisons vous êtes vous expatrié ?
L’année en échange universitaire à l’étranger est obligatoire dans le cursus que j’ai choisi. Alors pourquoi la Chine ? J’avais envie de voir l’Asie, que je n’avais encore jamais vue. J’avais envie de partir loin, d’être dépaysée, de voir des nouvelles choses, de me tester en situation et environnement inconnus. Je n’ai pas été déçue. A côté de ça, le coût de la vie en Chine, par rapport aux Etats Unis, ou à l’Europe, qui étaient également des destinations possibles pour moi, a également fait pencher la balance.
Votre vie à l’étranger
Qu’est ce qui vous plait dans votre vie à l’étranger ? Qu’est-ce qui vous plait moins ?
C’est comme un nouveau départ ! De façon certaine, j’aime la Chine. J’ai mis quelques semaines à m’y faire, mais vraiment, je l’aime. Il faut dire qu’en tant qu’étrangère, européenne, (et blanche, il faut le dire), on est vraiment bien accueillie ici. Les chinois sont, de façon générale, très ouverts, très aidants et très souriants. J’aime être ici parce que tous les jours, j’apprends quelque chose de nouveau, tous les jours, je suis émerveillée par autre chose. La Chine n’est pas comme on le pense. Elle est beaucoup plus ouverte au monde, beaucoup plus avancée, que ce qu’on peut voir dans les médias.
Quant à ce qui « me plait moins », je préfère parler de ce qui est plus difficile, à savoir essentiellement la barrière de la langue. C’est plutôt difficile de se faire comprendre au début, mais une fois qu’on apprend quelques mots essentiels (pour aller au restaurant, pour prendre le taxi, etc.) tout devient plus simple.
Par rapport à la vie en France, qu’est ce qui est mieux ? Qu’est ce qui est moins bien ?
LE COÛT DE LA VIE !! Je ne le répéterai jamais assez ! Je suis abasourdie par la différence qu’il y a entre la France et la Chine. Par conséquent, on peut faire beaucoup plus de choses pour le même budget. Du coup, c’est « facile » de partir un weekend, même s’il faut prendre l’avion ; c’est facile de manger 5 soirs par semaine au restaurant (et c’est sûrement même moins cher que de cuisiner chez soi, si on achète des produits occidentaux en tout cas). Quoi d’autre… Les chinois sont plus souriants que les français, et offrent très probablement un meilleur accueil aux français (et autres européens) que les français offrent aux chinois. Et aussi, tout est plus grand. Chengdu est plutôt une ville moyenne en Chine, et elle compte 14 millions d’habitants. Les échelles ne sont pas du tout les mêmes, il n’y a qu’à voir la taille de leurs « petits » centres commerciaux…
Pour ce qui est du moins, je dirais que c’est surtout l’hygiène. Je n’arrive toujours pas à me faire aux gens qui crachent et aux enfants qui font pipi sur le trottoir. Il faut aussi s’attendre à se faire constamment dévisager, mais c’est rarement du mépris (le racisme est quand même un peu présent), plutôt de la surprise et de la curiosité.
Quel est le climat ?
A Chengdu le climat est très humide. Cet été il a fait très chaud, probablement autour des 40 degrés, impossible de rester dehors plus d’une heure. On est fin novembre et l’hiver commence à peine, il fait encore 15 degrés, avec quelques vagues de froid, mais l’humidité et le vent font que les températures ressenties sont un peu plus froides. Chengdu est aussi une des villes les plus polluées de Chine, car située dans une cuvette, et il y a très rarement du soleil, peut-être 6 ou 8 jours par mois. C’est un des seuls points négatifs de cette ville.
Au niveau du logement ?
Avec ma coloc, on a trouvé notre appartement en 2 jours. Le plus difficile a été de trouver une agence immobilière qui parlait anglais. En ce qui concerne les démarches, vous contactez simplement l’agence, vous prenez rendez-vous, et vous enchaînez les visites. Pas de dossier à déposer, on a simplement parlé avec notre propriétaire 10 minutes au téléphone avant de signer le contrat (elle est à Shanghai), et puis on a signé, et on a emménagé le lendemain. Par contre attention, ici les propriétaires demandent de régler le loyer tous les 3 mois, ce qui fait des sommes assez conséquentes à débourser à chaque fois.
Au niveau de la nourriture ?
J’ai découvert plein de choses ! J’aime beaucoup les « hot pot », une spécialité du Sichuan, une sorte de fondue dans de l’huile pimentée (ou un bouillon), mais aussi les dumplings (raviolis à la vapeur), toutes les sortes de nouilles… J’aime un peu moins le tofu, qui est présent dans pas mal de plats. La cuisine sichuanaise est la plus pimentée de toute la Chine, à la fois à cause des quantités invraisemblables de piment qu’ils mettent dans absolument tous les plats, mais aussi du poivre du Sichuan, qui anesthésie la bouche.
Et ce qui me manque… Le fromage !!! Tous les produits frais, beurre, fromage blanc, jambon blanc, saumon fumé, etc. On peut trouver certains de ces produits dans des magasins comme Carrefour ou Auchan, mais ils sont très chers, et donc à réserver pour les grandes occasions. Mais même là, ça n’a jamais le même goût qu’à la maison.
Au niveau de la scolarisation ?
A l’université, je n’ai pas beaucoup de cours. Je suis en weekend du jeudi soir au lundi après midi. Les cours sont obligatoires pour nous car nous sommes des étudiants en échange et que l’université est en relation directe avec notre école en France.
Au niveau des vacances ?
Une semaine du 1er au 7 octobre, pour la fête nationale, commune à tous les chinois. Ensuite, 2 mois de vacances à l’occasion du nouvel an chinois, en tout cas pour les étrangers (il me semble que les étudiants chinois n’ont qu’un mois), entre début janvier et début mars.
Au niveau de la santé ?
Je ne sais pas… J’ai cru comprendre qu’il fallait payer, et que le remboursement prenait un temps fou à arriver ensuite, mais rien de sûr. Je passe.
Au niveau de la conduite ?
Oui, l’Etat chinois ne reconnait pas les permis étrangers. On roule à droite, comme en France. La conduite des chinois est absolument abominable, mais on dirait qu’ils ont des codes tacites entre eux, du coup je n’ai pas encore vu beaucoup d’accidents.
Y’a-t-il de la censure ?
Oui. Beaucoup de sites internet sont censurés (surtout les réseaux sociaux, et tout ce qui touche aux droits de l’homme, etc.). On m’a aussi dit (des chinois) que sur la chaine de télé nationale, 95% des informations données étaient fausses ou incomplètes.
Qu’est-ce qui vous dérange le plus dans les mentalités, les habitudes culturelles du pays ?
L’hygiène, encore une fois. Tout le monde, hommes comme femmes, crachent dans la rue, en se raclant la gorge avant, le tout avec un bruit absolument charmant. Même dans les restaurants, on crache ses bouts d’os par terre… La politesse aussi, moins présente.
Avez-vous des «habitudes» ? Prises des habitudes locales ? Ou au contraire gardé des habitudes françaises ?
J’achète ma viande, mes légumes et mes fruits dans la rue, comme la plupart des chinois. Je bois de l’eau chaude ! Je mange avec des baguettes, ce qui était très difficile au début, mais maintenant je refuse quand on me propose une cuillère Je traverse la rue à la chinoise.
J’imagine que j’ai quand même gardé des habitudes françaises, comme le petit déjeuner qui ne peut raisonnablement pas être composé de nouilles pimentées ou de bouillie de riz, et le café après le déjeuner…
Y’a-t-il beaucoup de choses à visiter aux alentours ?
Comme je l’ai dit plus haut, oui, très facile, que ce soit en avion, en train, ou en bus. Il y a quelques choses sympas à voir dans le Sichuan, mais je ne pense pas que ça soit la région la plus intéressante en termes d’activités touristiques.
Décrivez votre cadre de vie ?
Je vis en centre ville, proche de l’Université, au bord d’une rivière, dans une résidence plutôt haut de gamme, avec un certain nombre d’expatriés (peut-être quelque chose comme 30% de la résidence ?).
Racontez-nous une anecdote
Un soir nous sommes parties, ma coloc et moi, dans un restaurant de hot pot. C’était un petit restaurant, et aucun des serveurs ni des cuisiniers ne parlait anglais. Ca a été tellement difficile de communiquer que la patronne a pris une chaise, s’est assise à notre table, et a sorti son téléphone. Elle a parcouru tout son répertoire, et appelé 3 ou 4 personnes avant de trouver quelqu’un qui parlait anglais. Elle m’a alors passé le téléphone pour que je dise ce qu’on voulait commander, et le gars au bout du fil lui a passé le message. J’ai trouvé ça absolument génial, c’est la première fois qu’on se démenait autant pour nous faire plaisir et nous servir ce dont on avait envie.
Racontez-nous une journée typique
En semaine, je ne commence jamais avant 10h, donc je me lève, je vais à l’université en tuc-tuc (un scooter avec une carriole, qui peut transporter 2, parfois 4 personnes). Le midi, on a deux heures et demi de pause, donc on va dans un petit restaurant autour de l’université ; on varie mais on commence à avoir nos habitudes. De façon générale, on mange bien pour moins de 20 yuans, ce qui fait 2,5€. Je retourne en cours, et je finis le plus souvent à 17h30. On rentre à l’appartement, on ressort vers 19h pour manger (les chinois mangent très tôt, vers 18h).
Le weekend, je vais au sport le matin, l’après midi je travaille mes cours ou mon chinois, j’ai des cours particuliers de chinois le mardi, le vendredi et le dimanche. Le soir on sort, il y a beaucoup de bars d’expatriés, et dans beaucoup de boites de nuit, on a des boissons à volonté (simplement parce qu’on est des occidentaux, et qu’on a les bons numéros de téléphone … ou alors parce qu’on se fait offrir des verres par des chinois, hommes comme femmes !).
Votre adaptation
Votre intégration a-t-elle été facile ?
A part la barrière de la langue, c’est plutôt facile de s’intégrer.
Avez vous rencontré facilement les « gens du pays » ?
J’ai de la chance d’être en Chine en tant qu’étudiante. Les étudiants, et les jeunes de façon générale, sont très très ouverts, parlent au moins un minimum anglais, et vous aideront sans même que vous ne le demandiez. J’ai en particulier une amie chinoise qui étudie le français et qui tient à m’accompagner absolument partout où je pourrais avoir des problèmes pour me faire comprendre.
Voyez vous / côtoyez vous d’autres français sur place ?
Je suis avec 14 autres étudiants de mon école en France. Nous habitons pour la plupart dans la même résidence, mais je sors plutôt avec des chinois ou des expatriés d’ailleurs. Je trouverais dommage de partir aussi loin pour ne rester qu’entre français.
Vous êtes vous facilement adaptés à votre nouveau pays ?
L’adaptation à la nourriture a pris plusieurs semaines. Je suis parfois encore surprise par certaines odeurs, ou par le bruit qui ne s’arrête jamais. La seule chose à laquelle j’ai vraiment du mal à me faire, ce sont les regards, parfois un peu trop insistants.
Connaissez-vous la langue du pays ?
Je suis en train d’apprendre ! J’ai des cours à l’université, auxquels j’ai récemment ajouté des cours particuliers.
Votre lien avec la France
Face à quelle mentalité/habitude/défaut français êtes-vous plus clément, avec le recul d’habiter à l’étranger ?
Aucun.
A quelle fréquence rentrez vous en France ?
Je ne suis pas encore rentrée, je rentre pour les fêtes pendant 3 semaines.
Avez vous des contacts réguliers avec votre entourage resté en France ?
Oui, mais limités. Une fois par semaine avec mes parents, de temps en temps avec mes amis. Tout le monde me manque beaucoup.
Avez vous prévu de revenir vivre en France un jour ?
Oui, parce que je dois rentrer finir mes études à la fin de l’année !
Et pour finir…
Avez vous évolué ou grandit depuis votre départ ?
Forcément, quand on arrive dans un pays dont on ne parle pas la langue, et dont on ne sait pas grand-chose d’ailleurs, on apprend beaucoup sur soi, sur sa capacité à gérer des situations qu’on avait jamais vécues avant. Quand on n’arrive pas à se faire comprendre, et qu’on n’a personne pour traduire avec soi, on apprend à relativiser, à se concentrer sur l’essentiel, et surtout à respirer un bon coup et à chercher des solutions alternatives.
Ma vision de la Chine et des chinois a changé, ce qui est normal, vu que je n’avais vu la Chine qu’à travers les médias et les récits d’autres.
Je le savais déjà, mais je me rends encore plus compte de la chance que j’ai d’avoir 20 ans et d’être ici, quand je parle avec des chinois qui n’ont jamais quitté la Chine, parfois même jamais le Sichuan. Mine de rien, j’ai aussi de la chance de vivre dans un pays démocratique, où les gens ont leur mot à dire et sont (parfois) entendus ; peu en parlent ici, mais de ce que j’ai entendu, ils sont nombreux à désapprouver certaines politiques du gouvernement.
Quant à ma vision de la vie, je n’ai jamais autant eu envie de voyager, de découvrir et de profiter d’autant de choses que je peux.
Avez-vous des conseils pour les futurs-expatriés ?
Google Trad est votre ami !! Apprenez la langue, pliez vous aux coutumes. Les chinois sont encore plus gentils quand ils voient que vous faites des efforts. N’ayez pas peur.
Comment vous voyez vous dans 5 ans ?
Je serai diplômée depuis 3 ans. Peut-être que je vivrai encore en France, si on suppose que j’en serai encore à mon premier job. Probablement à Paris.
Comment vous voyez vous dans 20 ans ?
Hors de France. Mariée, avec des enfants. J’aurai tellement voyagé que je serai triple platinium chez Air France. Je préfère garder mes projets professionnels pour moi, mais je veux un travail en rapport avec l’humanitaire et le développement.
Comment préparez vous votre retraite ?
J’ai pas encore envisagé de commencer à y penser…
Dans quel coin du monde rêvez vous de vivre ?
Honnêtement, je ne sais pas. Partout.
Où aimeriez-vous vivre une fois que vous serez à la retraite ?
Au soleil, loin de la France, au calme.
Retrouvez Léa sur son blog
Le blog de Léa : http://bonsbaisersdechine.wordpress.com/.
Remerciements
Merci à Léa d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions et d’avoir partagé avec nous un bout de sa vie chinoise !
Vous avez des questions ?
Si vous souhaitez poser des questions à Léa sur son interview, n’hésitez pas à lui laisser des commentaires sous cet article. Elle se fera un plaisir d’y répondre !
Vous souhaitez participer ?
Si vous souhaitez participer et partager votre expérience de vie à l’étranger, envoyez nous un petit message via le formulaire de la page Comment participer.
Alors continent je dirais Asie vue la végétation le pont et le toit de je ne sais quoi qui dépasse.
Pays… heu… vietnam? chine? aucune idée 🙂
Moi je dirai bien la Thailande 🙂
Je suis d’accord pour l’Asie du Sud-Est.
Mais quel coin?
Allez, je mise sur le viet-nam!
Vous avez bien trouvé le continent… Je vous donne un petit indice pour le pays ! Il s’agit de l’Empire du Milieu 🙂
Peut être le Laos ou le Cambodge?
Intéressant là aussi 🙂 C’est vrai que la barrière de la langue et de l’écriture est ici un énorme challenge!
Bonjour Léa,
J’espère que vous allez bien… je continue de lire vos articles avec beaucoup d’intérêt, merci de nous faire partager vos voyages et votre passion. Peut-être vous souvenez-vous de moi, je suis la maman d’une jeune fille qui ira en Chine, à Chengdu en échange universitaire, je vous avais adressé, il y a quelques semaines, toutes mes félicitations pour votre blog.
L’expatriation d’1 an de ma fille approche à grands pas : elle partira le 6 août prochain… et je me pose quelques questions d’ordre pratique… Si cela ne vous dérange pas trop, je reviens vers vous car j’aimerais vous poser quelques questions, vu que vous avez vécu tout cela au quotidien, que vous avez l’expérience et que c’est l’inconnu pour nous. Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
Peux-t-on acheter facilement des masques anti-pollution de bonne qualité en Chine (et à Chengdu en particulier) ? Les gens et surtout les étudiants ont-il l’habitude de porter ces masques au quotidien, voire sur le campus ? Trouve-t-on également facilement à acheter du désinfectant pour les mains (genre solution hydro-alcoolique) ? Auriez-vous les coordonées de médecin(s) généraliste(s) anglophone(s) sur Chengdu ? Les colis postaux sont-ils acheminés sans problème ? Que de questions huit jours avant le départ… Un énorme merci d’avance s’il vous est possible de nous répondre rapidement…
Gros bisous Léa de la part d’une maman un peu inquiète
Bonjour ! Oui évidemment je me souviens de vous ! Je vois ce message bien tard, malheureusement. Je vais essayer de répondre à vos questions du mieux que je peux, au cas où ça pourrait encore vous être utile, ou éventuellement être utile à d’autres:
– oui, vous pouvez trouver des masques anti pollution dans les pharmacies, ils sont en vente libre. En général, il est écrit en anglais sur la boîte que les masques protègent contre les particules 2.5, ce sont ceux là qu’il faut prendre.
– contrairement à ce que je pensais, la majorité des gens n’en portent pas. Encore moins les étrangers. Ceux qui en portent le plus sont ceux qui roulent en scooter à cause de la pollution directe des voitures sur la route. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai vécu un an à Chengdu sans jamais mettre de masque, je suis encore vivante 🙂
– en ce qui concerne les solutions hydro-alcooliques, votre fille pourra très probablement en trouver dans les magasins Watsons. D’ailleurs, c’est les magasins que je lui conseille pour tous ses produits de beauté, qu’il s’agisse du maquillage, des tampons (il n’y a que là qu’on en trouve), shamppoing, lingettes, etc. Ils ont très certainement des flacons d’hydro alcooliques, je n’y ai personnellement pas fait attention parce que j’avais emmené plusieurs tubes de France.
– pour trouver un médecin généraliste qui parle anglais, vous pouvez soit aller dans une clinique anglophone, il y en a une sur Kehua Bei Lu (votre fille sera rapidement familière avec ce genre de grandes rues dans lesquelles il y a TOUT), sinon vous pouvez essayer d’en trouver un sur gochengdoo.com dans les forum ou dans les listings de professionnels.
– enfin, pour les colis, ils mettent une semaine à arriver dans le sens France-Chine. Pensez bien à coller une étiquette avec l’adresse en chinois (je suppose que vous n’écrivez pas couramment mandarin 🙂 ) et à l’écrire en anglais, pour les intermédiaires. Précisez bien « CHINA » et tout ira bien 🙂
Voilà, j’espère que j’ai été utile ! Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à m’écrire directement un mail à lea.niang@gmail.com et même à communiquer mon adresse à votre fille. Mais dans tous les cas, n’oubliez pas que votre fille sera très bien accueillie, qu’elle ne sera probablement pas seule et qu’elle rencontrera très vite des étudiants chinois qui seront plus qu’heureux de l’aider pour n’importe lequel de ses soucis.
Intéressant, mais après six séjours en Chine, pour moi la cuisine du Hunan est un cran au dessus au niveau du piment. Mao disait de mémoire les sichuanais n’ont pas peur de manger pimenté. Les hunanais ont peur de ne pas manger pimenté. Aprés le poivre du Sichuan donne une sensation différente typique de la cuisine sichuanaise.