L’interview de Lydia, en Colombie

Lydia, originaire du Doubs, a vécu 18 mois en Espagne, 5 mois à Malte et 6 mois en Colombie. Elle nous raconte ces trois expériences.

Où est-ce ?

La bonne réponse a été donnée ! Il s’agit bien de Bogota, en Colombie. Ce pays est situé dans le nord-ouest de l’Amérique du Sud.

Elle représente une vue sur Bogota depuis la tour Colpatria.

Découvrez son interview

Présentez-vous

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Je m’appelle Lydia, je suis française originaire du Doubs (Franche-Comté, nord-est de la France). J’ai un master Langues Etrangères Appliquées au Management Interculturel que j’ai eu à Limoges. En ce moment je suis formatrice FLE (Français Langue Étrangère), anglais et espagnol, en d’autres termes je donne des cours de langues à Belfort. Pendant mon temps libre j’aime surfer sur Internet, lire, regarder des films, et les loisirs créatifs.

Vous et les blogs/sites

Avant de créer mon blog actuel, j’en ai eu d’autres que je faisais pour donner des nouvelles à ma famille et amis lorsque je suis partie en stages à l’étranger. J’adore écrire, montrer ce que je fais, et puis de plus en plus de personnes ont commencé à venir me lire, ce qui m’a motivé à continuer car mes blogs en plus d’être divertissants pour moi sont devenus utiles pour les autres. J’ai ensuite décidé de regrouper mes expériences en un seul blog voyage qui s’appelle www.caracolade.com.

Où vivez-vous actuellement ?

En ce moment je suis de nouveau en France depuis septembre et je travaille pour financer mon prochain périple. Auparavant j’ai vécu 18 mois en Espagne dont 6 avec Erasmus études, puis 5 mois à Malte avec Erasmus stage, et enfin j’ai réalisé mon dernier stage de 6 mois en Colombie à Bogota.

Le lagon Bleu, ile de Comino, Malte

Pour quelles raisons vous êtes vous expatrié ?

Etant enfant je n’ai pas eu l’opportunité de voyager voire même de partir en vacances. J’ai toujours eu cette envie. Et puis j’ai un oncle qui part chaque année dans un pays différent. J’ai toujours rêvé de l’accompagner. J’avais envie de voir autre chose, d’autres rues, d’autres visages. J’ai commencé doucement des vacances en Irlande entre amis, puis nouvel an à Londres. Puis j’ai pu aller à Barcelone et puis à Malte pendant mes études. Pour la Colombie, je voulais vraiment franchir l’Europe et comme j’étais attirée par l’Amérique Latine et que j’avais un contact sur place je me suis lancée, sans regrets.

Une vue sur Barcelone depuis le parc Guinardo.

Votre vie à l’étranger

Qu’est ce qui vous plait dans votre vie à l’étranger ? Qu’est-ce qui vous plait moins ?

J’aime voir des choses différentes, sortir de la routine. Voir des paysages différents, des modes de vie différentes, et des façons de penser différentes. Le seul truc qui ne me plaît pas quand je voyage, c’est de savoir la famille loin de moi. Mais bon on se donne des nouvelles et je reviens toujours.

Au niveau du logement ?

A Barcelone j’ai trouvé une colocation sur un site de petites annonces, tout comme à Bogota. A Malte, une amie qui y était déjà allée m’a donné les coordonnées de la propriétaire qui avait justement des chambres libres. Avant de chercher je cible déjà une zone pour ne pas me retrouver dans un ghetto non plus. Je fais toujours beaucoup de recherches sur l’endroit avant de partir. Dans tous les cas j’ai toujours choisi la colocation, pour rencontrer des personnes et progresser en langue, et si possible des colocations sans Français.

Au niveau de la nourriture ?

Ce qui manque le plus c’est le fromage ! A Barcelone et Malte ça va encore, ça se trouve, mais c’est plus cher, alors qu’en Colombie il n’y a que du gouda. Sinon j’ai surtout découvert les fruits exotiques en Colombie comme la grenadille ou le coqueret.

Au niveau de la scolarisation ?

En Colombie les élèves portent des uniformes et les écoles sont payantes.

Au niveau de la conduite ?

A Malte la conduite se fait à gauche comme au Royaume-Uni. L’île est très petite et pas forcément adaptée au trafic, parfois les routes sont trop étroites pour laisser passer un bus et une voiture.

En Colombie, à Bogota, c’est l’horreur question circulation, ils roulent très vite, klaxonnent sans cesse, forment trois voies sur une deux voies, ne cèdent pas les priorités, ne s’arrêtent pas forcément aux feux, et surtout, le piéton n’est pas prioritaire. A Bogota il n’y a pas de métro, juste un système de bus plutôt bien agencé, mais les bus sont toujours pleins à craquer.

Y’a-t-il beaucoup de choses à visiter aux alentours ?

Barcelone est grand et varié, il est facile de changer d’air tout en restant dans la ville : parc, plage, ou centre-ville, y’a le choix.

Malte est toute petite mais il y a beaucoup à faire, la capitale La Valette est inscrite au patrimoine de l’UNESCO et a beaucoup a montrer, un peu plus loin il y a des temples, puis la plage, ou encore des grottes.

Bogota est très grande, mais pas très variée je trouve, il faut en sortir pour voir autre chose. La Colombie, plus largement, est très variée, chaque région est différente.

La fenêtre d’Azur, à Malte sur l’île de Gozo.

Votre adaptation

Votre intégration a-t-elle été facile ?

A Barcelone je n’ai pas rencontré beaucoup de Catalans, la ville étant très internationale. Mais j’ai rencontré beaucoup d’étrangers du monde entier.

A Malte, contre toute attente, j’ai essentiellement rencontré des Espagnols (qui fuient la crise en Espagne).

A Bogota, surtout des Colombiens, deux Françaises grâce aux réseaux sociaux, et deux Allemands à mon stage.

Votre réadaptation en France

La réadaptation à son pays n’est pas forcément facile, déjà la réadaptation climatique, passer de 35 degrés à Malte à 25 en France par exemple. Un exemple d’habitude que j’ai dû prendre à Bogota et que j’ai mis quelques semaines à perdre, c’est celle de jeter le papier hygiénique dans une poubelle et non dans les toilettes.

A Bogota, dans le parc Simon Bolivar

Votre lien avec la France

Je n’aime pas du tout la mentalité française, donc non, aucune clémence ! Je trouve les Français trop casanier, fiers, faux et pas gentlemans du tout. Pendant mes voyages j’ai vraiment apprécié les personnes ouvertes d’esprit et chaleureuses.

Je restais en contact avec mes proches grâce aux réseaux sociaux, à Skype et au téléphone. J’envoyais aussi des cartes postales, c’est toujours sympa.

Et pour finir…

Grâce à mes voyages qui se sont étendus petit à petit je me sens capable d’aller n’importe où. J’ai appris qu’il ne faut pas écouter les clichés, la Colombie n’est pas un pays de cocaïnomanes armés. Il faut aller sur place pour se faire sa propre idée. Plus je voyage, et plus j’ai envie de repartir. Pour le futur, je ne sais pas, je n’aime pas y penser mais plutôt vivre le présent. Je rêve de découvrir l’Australie ou encore l’Argentine, mais de là à y vivre je ne sais pas. Après tout il y a de jolis coins en France également. Je rêverais de trouver un travail me permette de voyager, mais ils sont très prisés.

Le massif du Montserrat à côté de Barcelone

Retrouvez Lydia sur son blog

Le blog de Lydia : http://www.caracolade.com/

Remerciements

Merci à Lydia d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions et d’avoir partagé avec nous ses expériences en Espagne, à Malte et en Colombie !

Vous avez des questions ?

Si vous souhaitez poser des questions à Lydia sur son interview, n’hésitez pas à lui laisser des commentaires sous cet article. Elle se fera un plaisir d’y répondre !

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