L’interview de Julien, un an plus tard au Canada
Il y un an, Julien partageait avec ses impressions sur la vie à Ottawa au Canada.
Qu’en est-il aujourd’hui ? C’est ce que nous allons découvrir dans cette nouvelle interview.
Habites-tu toujours au Canada ?
Oui, j’habite toujours à Ottawa et j’ai toujours le même emploi. Cela fera deux ans à l’été 2015, que nous sommes arrivés sur place avec ma femme. C’est un bon cycle pour s’installer et prendre ses habitudes. On perd peu à peu le côté « touriste perpétuel » pour rentrer dans la peau d’un « résident ». On cherche à présent à s’intégrer davantage et à profiter du quotidien, même si par moments, ça nous fait toujours un peu bizarre de se dire qu’on habite « pour de vrai » au Canada !
Nous ne sommes pas rentrés en France depuis notre arrivée, mais nos familles sont venues nous rendre visite. Nous envisageons un retour au pays pour quelques semaines à la fin de l’année. Je pense que rentrer au bout de 2 ans / 2 ans et demi c’est un bon moment pour prendre la mesure de notre expatriation et se confronter aux regards et aux habitudes de ceux que nous avons laissés en France. Je pense que ça permet de se rendre compte de tout ce qu’une expatriation peut apporter en terme d’expérience de vie.
Qu’y fais-tu aujourd’hui ?
Toujours lié à mon entreprise par un permis de travail temporaire fermé, cela me permet de maximiser mon expérience professionnelle et de mieux maitriser un environnement qui m’était inconnu au premier abord. C’est aussi après deux années de travail dans la même entreprise qu’on se rend compte qu’on a acquis un certain savoir-faire, des habitudes culturelles nouvelles et une meilleure adaptation à la vie professionnelle locale.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui te plait dans ta vie à l’étranger, et qu’est-ce qui te plait moins ? Penses-tu t’être habitué aux choses qui te gênaient il y a un de cela ?
C’est relativement stable et cohérent par rapport à l’année dernière. Je suis toujours gêné par le prix des transports (train ou avion), le coût des communications (internet et téléphone) ou la facilité avec laquelle on peut acheter de la junkfood bourrée d’OGM, de matières sucrées, grasses et enrichies aux antibiotiques… mais c’est ainsi que ça se passe, et je ne pourrais pas y faire grand-chose. Et puis, on apprécie de vivre dans un pays où les gens sont moins stressés et stressants, plus tolérants et plus ouverts. Un pays où le rythme de travail est plus lissé et les barrières hiérarchiques beaucoup plus souples qu’en France. Un pays où les démarches administratives sont facilitées. Bref… un pays où il fait globalement bon vivre et qui offre tant à découvrir !
As-tu découvert d’autres choses qui te plaisent dans ce pays ? Et qui ne te plaisent pas ?
Comme toute expatriation, ce qui compte le plus c’est l’ouverture d’esprit et la capacité d’adaptation. Sans s’en rendre compte, on réalise parfois qu’on évolue sur les plans intellectuel, culturel ou social. On voit les choses différemment. On est moins sensibles à certaines choses qui pouvaient être agaçantes au premier abord. Ça doit faire partie de ces étapes qui favorisent une bonne intégration, je pense. Il y a et il y aura toujours des choses qui me gênent, mais ici comme ailleurs. Vivre à l’étranger est loin d’être un chemin pavé d’or, mais c’est extrêmement formateur. On s’habitue à notre nouvelle vie et on prend conscience que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs. Il y a du positif et du négatif partout. Il suffit juste d’être capable de s’y adapter sans idéaliser non plus la vie que l’on avait en France. Il y a beaucoup de choses très positives en France qu’on ne retrouve pas au Canada et vice-versa. Il s’agit d’avoir le maximum de recul pour profiter chaque jour de notre expérience ! 😉
Est-ce qu’un an de plus te donne l’impression d’être encore davantage intégré ?
Globalement oui. On dispose de certaines clés de lecture et de compréhension sur la société canadienne qui ne peuvent s’acquérir qu’avec le temps. On comprend mieux les gens et certains comportements. On est plus à l’aise au quotidien et en situation professionnelle. Bien sûr, un an de plus n’est pas assez pour prétendre à être totalement intégré, mais c’est un début. Il faut encore du temps pour développer de vraies amitiés avec des Canadiens ou intégrer des groupes sociaux déjà installés, mais ça viendra !
Quel est ton bilan général de cette année passée ?
Globalement très positif, puisque notre famille va prochainement s’agrandir avec la naissance d’un futur franco-canadien ! 😉
Merci pour ces réponses et bonne continuation !
Merci pour les informations et les expériences